Hôpital de Bè : dénouement pour Raphaël Eboahun après quatre jours de détention

Raphaël Kokou Eboahun, auxiliaire en pharmacie et porte-parole du collège des délégués du personnel de l’hôpital de Bè, a retrouvé sa liberté après quatre jours de détention.
Arrêté le 26 juin dernier dans le contexte des manifestations du secteur de la santé, il a pu regagner son domicile familial.
Selon le Collectif des syndicats et organisations corporatistes de la santé au Togo, M. Eboahun était poursuivi pour avoir pris des images des forces de sécurité lors des événements récents. Cette accusation l’avait conduit à être placé en garde à vue à la Brigade de Recherche et d’Intervention de la Direction générale de la Police nationale (DGPN).
L’auxiliaire en pharmacie, qui occupe également les fonctions de surveillant de la pharmacie de l’hôpital de Bè, s’était retrouvé au centre d’une affaire qui a mobilisé l’ensemble des organisations syndicales du secteur sanitaire.
Face à cette situation, les représentants syndicaux ont rapidement engagé des démarches auprès des autorités compétentes. Le collège des avocats du syndicat a été mandaté pour assurer le suivi judiciaire du dossier, tandis que des négociations étaient menées parallèlement avec les autorités.
Gilbert Tsolenyanu, porte-parole du Collectif des syndicats et organisations corporatistes de la santé, a exprimé sa satisfaction quant à l’issue de cette affaire.
« Nous remercions les autorités pour l’aboutissement des négociations et l’issue favorable. »
Le mouvement syndical annonce la préparation d’un communiqué détaillé qui apportera davantage de précisions sur cette affaire.
L’hôpital de Bè touché par les incidents
Au-delà de l’arrestation de son délégué du personnel, l’hôpital de Bè a également subi les conséquences directes des manifestations. Selon le Collectif, l’établissement hospitalier a été exposé à des tirs de gaz lacrymogène qui ont gravement perturbé le fonctionnement des services.
Les patients et le personnel soignant ont été incommodés par les émanations de gaz, créant une situation particulièrement délicate dans un environnement médical où la sérénité est essentielle.
Plus grave encore, ces incidents auraient provoqué l’incendie de l’ambulance de l’hôpital, privant temporairement l’établissement d’un moyen de transport sanitaire crucial.