Microfinance togolaise : Une performance exceptionnelle dans la sous-région

Le secteur de la microfinance au Togo connaît actuellement une croissance sans précédent, indiquent les derniers chiffres publiés par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Cette tendance positive reflète la vitalité économique du pays et l’efficacité des politiques d’inclusion financière mises en œuvre.
Le Togo s’impose comme le leader régional en matière de progression des crédits de microfinance. Au troisième trimestre 2024, l’encours de crédits a bondi de près de 10%, avec une augmentation de 35,8 milliards de francs CFA, portant le total à 395,6 milliards. Cette performance remarquable surpasse largement celle des autres pays de l’UEMOA, dont la Côte d’Ivoire (+4,8%), le Sénégal (+4,4%), le Burkina Faso (+3,1%) et le Bénin (+2,5%).
Cette croissance significative de l’encours de crédits s’explique principalement par l’engagement des institutions de microfinance à soutenir les petits entrepreneurs et les populations rurales. Les secteurs de l’agriculture, du commerce et de l’artisanat figurent parmi les principaux bénéficiaires de ces financements.
« La microfinance est devenue un véritable levier de développement économique local, permettant à des milliers de Togolais d’accéder à des services financiers adaptés à leurs besoins, » explique un expert du secteur financier.
Une stratégie nationale efficace
Le succès de la microfinance togolaise repose en grande partie sur les initiatives gouvernementales visant à promouvoir l’inclusion financière. Le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) joue un rôle déterminant dans cette dynamique, en facilitant l’accès au crédit pour les populations traditionnellement exclues du système bancaire classique.
Les dépôts ont également connu une progression notable de 2,1%, atteignant 415,3 milliards de francs CFA, ce qui témoigne de la confiance croissante des Togolais envers ces institutions.
Malgré ces résultats encourageants, le secteur de la microfinance togolaise doit encore relever plusieurs défis majeurs. Le renforcement du cadre réglementaire, l’amélioration de la gestion des risques et l’extension des services financiers dans les zones rurales reculées demeurent des priorités.
Les autorités togolaises ont d’ailleurs entrepris plusieurs réformes visant à consolider les acquis et à garantir la pérennité du secteur, tout en protégeant les intérêts des bénéficiaires.