Société

Administration publique : Le ministre Bawara relève un cas d’extorsion et met en garde

Administration publique : Le ministre Bawara relève un cas d'extorsion et met en garde

Le ministre de la Reforme du Service Public, du Travail et du Dialogue Social, Gilbert Bawara est bien conscient des défis auxquels les citoyens font face dans leur droit de jouir des services publics au Togo. Exprimant son engagement lors d’une rencontre du comité de concertation État-Secteur Privé à Lomé, le mercredi 4 décembre 2024, il a réaffirmé sa volonté de renforcer, au sein des services publics, les règles d’éthique et de déontologie afin d’éradiquer des pratiques néfastes telles que les abus de pouvoir, les fraudes, les extorsions et la corruption.

« Le gouvernement tient à ce que l’administration publique, les services publics, mais aussi les agents des services publics se comportent et agissent d’une manière qui soit compatible avec les besoins de l’économie », a-t-il lancé.

Répondant à un certain nombre de préoccupations posées par l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET), le ministre a rappelé les efforts engagés par le gouvernement pour une transformation structurelle de l’administration au service des populations.

« Nous nous sommes dotés, il y a de cela quelques mois, d’un nouveau statut général de la fonction publique. Ce nouveau statut a été adopté par le gouvernement et il sera examiné prochainement par l’Assemblée nationale. (…) Le principe de ce nouveau statut est simple : mettre en place une administration et des services publics de mission ; sortir de la logique des statuts et des carrières. C’est normal et humain que nos concitoyens, compte tenu aussi de l’héritage historique et politique, aient le sentiment que quand on est agent public, cela procure la sécurité et la stabilité de l’emploi. On a un statut de fonctionnaire ou d’agent public, on a une carrière que l’on peut accomplir jusqu’à sa retraite, on a une garantie de rémunération, on a une garantie d’une bonne pension de retraite. Mais souvent, les administrations et les agents de ces services publics ne se posent pas la question de leur rôle par rapport au développement du pays, de leur rôle par rapport aux acteurs de l’économie. Et donc, le but fondamental de cette réforme, c’est de sortir de cette logique-là et de bâtir une administration et des services publics avec des femmes et des hommes qui savent qu’ils constituent un maillon dans la chaîne du développement du pays. Lorsqu’on travaille pour fournir un service, on doit se dire que le citoyen ou l’usager qui vient solliciter un service et une prestation est dans un besoin et voudrait effectuer d’autres démarches, d’autres formalités éventuellement pour la création d’une entreprise ou pour une autre activité, et qu’on ne doit pas le soumettre à des tracasseries ou à des péripéties qui n’ont pas de raison d’être », a déclaré le ministre.

Un cas d’extorsion

M. Gilbert Bawara a également évoqué le changement de mentalité, qui est une autre priorité du gouvernement pour faire de l’administration publique, un pilier du développement socio-économique.

« Améliorer et changer les textes ne suffisent pas », a-t-il précisé. Un autre élément est indispensable : le changement de mentalité, notamment les attitudes et les comportements.

« Il y a quelques semaines, j’ai reçu une dame de nationalité étrangère qui avait été mariée à un Togolais et qui était en train de procéder à des formalités pour obtenir ses pièces togolaises. Elle m’a écrit. Je ne la connaissais pas, mais compte tenu de la pertinence du message, j’ai décidé de la recevoir. Elle m’a expliqué qu’elle était allée dans un service pour les papiers de nationalité où elle a rencontré une personne qui lui a demandé une somme d’argent pour lui faciliter la tâche. Depuis le mois de mai jusqu’au mois de novembre, la dame n’est même pas entrée en possession de ses documents. C’est une extorsion, un abus de pouvoir. Cet agent utilise l’administration à des fins personnelles, mais en plus, il ne rend même pas le service. Voilà le genre de comportement que nous devons combattre. Il faut que les mentalités changent. Il faut que l’éthique et la déontologie du service public soient pleinement appliquées et respectées. Donc, au-delà de la réforme du statut général, nous allons renforcer les règles d’éthique et de déontologie, travailler avec pédagogie et sensibilisation pour que les femmes et les hommes qui travaillent dans les administrations et les services publics soient mieux à l’écoute des acteurs du développement, notamment du secteur privé et des opérateurs économiques (…) », a relevé le ministre Gilbert Bawara.

Il faut noter qu’au Togo, le gouvernement a mis en place plusieurs mécanismes pour dénoncer et signaler les cas d’abus de pouvoir, d’extorsion et de corruption. Ces mécanismes, accessibles à tous les citoyens, incluent les canaux de la HAPLUCIA, notamment le numéro vert 8277, le numéro vert 8280 de l’Office Togolais des Recettes (OTR), ainsi que le numéro vert « 1014 » du ministère en charge de la sécurité et de la protection civile.

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