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Lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent : Le Togo mise sur la prévention en impliquant les populations

Lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent : Le Togo mise sur la prévention en impliquant les populations

Le gouvernement togolais, conscient de l’ampleur du défi sécuritaire qui prévaut dans la partie nord du Togo, notamment dans la région des Savanes, redouble d’efforts pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Au-delà des actions militaires, les autorités engagent à endiguer le mal à la racine en misant sur la prévention.

Ainsi, conformément à la vision du Chef de l’État, une batterie de stratégies a été mise en place pour lutter efficacement contre le phénomène. Parmi celles-ci, des actions sociales importantes visant à favoriser l’inclusion et à renforcer les activités génératrices de revenus dans les régions vulnérables.

Le Programme d’urgence de renforcement de la résilience et de la sécurité des communautés (PURS) se concentre sur la région du Grand Nord, la plus affectée par les attaques terroristes. Le programme inclut des initiatives visant à améliorer l’accès à l’eau, à l’électricité, aux soins de santé, au développement du réseau routier et au soutien à l’agriculture. Il prend également en compte les préoccupations des réfugiés et des déplacés. En ciblant les poches de précarité, ces actions visent à rendre les populations moins vulnérables aux groupes extrémistes.

Des comités locaux mis à contribution

Toujours dans le cadre de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent, le gouvernement a pris l’initiative d’impliquer les populations à la base à travers la création des comités locaux du Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV) dans toutes les préfectures du pays.

Les CIPLEV ont principalement pour mission « d’œuvrer à éradiquer ou à réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent ». Ces comités, composés de représentants des départements ministériels impliqués, de leaders d’opinion et de la société civile, bénéficient des outils et du soutien nécessaires pour lutter contre ce fléau. Ils collaborent étroitement avec les forces de défense et de sécurité.

Plusieurs comités sont déjà installés, notamment dans la région des Savanes principalement touchée par le terrorisme, et d’autres sont en cours d’installation. par le ministère de la Sécurité en collaboration avec le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement). Un total de 163 membres des comités préfectoraux et cantonaux ont été installés et équipés de kits de travail.

Leur mission principale consiste à recueillir, analyser et transmettre au CIPLEV les informations et données concernant les zones à risques, ainsi qu’à identifier les besoins prioritaires de ces zones.

L’objectif est de sensibiliser la population aux enjeux de l’extrémisme violent et de l’inciter à s’engager aux côtés du gouvernement pour éradiquer ce fléau. Afin de remplir efficacement leur rôle, les membres ont été formés sur diverses thématiques liées à l’extrémisme violent.

Des numéros verts pour alerter les forces

Pour venir à bout de ce fléau, la vigilance est un élément crucial. C’est dans ce sens que le gouvernement a déployé depuis 2022, sur tout le territoire, des numéros verts, à raison de deux numéros par région administrative. Ces lignes gratuites sont destinées à signaler aux forces de l’ordre tout mouvement ou toute activité suspecte.

Savanes : 1200 ou 1201

Kara : 1202 ou 1203

Centrale : 1204 ou 1205

Plateaux : 1206 ou 1207

Maritime : 1208 ou 1209

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