Tribune du journaliste Kouessan Yovodévi : « la CEDEAO se doit de sortir de l’impasse…»
Tribune du journaliste Kouessan Yovodévi : « la CEDEAO se doit de sortir de l'impasse…»
L’avenir de la CEDEAO est en jeu après le retrait de trois de ses membres. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont décidé de claquer la porte de l’organisation sous régionale et de s’engager dans une alliance susceptible de remettre en cause la réputation et la crédibilité de la CEDEOA.
La décision de ces trois pays continue de susciter de réactions. Au Togo, Kouessan Yovodévi, journaliste et Directeur de l’information et de la communication de la Présidence de la République donne son point de vue sur le sujet dans une tribune publiée mardi.
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CEDEAO : SORTIR DE L’IMPASSE
Faut-il se mettre sur la touche et assister en simple spectateur à la tourmente qui déchire notre organisation commune, la CEDEAO?
A y voir de près, Il se peut qu’il soit encore loin ce jour où l’organisation, missionnée depuis 1975 par les pères fondateurs, pour l’intégration économique des pays qui la composent, puisse retrouver sa sérénité face aux positions divergentes engendrées par les différentes crises qui la secouent ces derniers temps
L’édifice, à présent vacille, tangue et ploie sous le flot de critiques et de confusions. Plus grave, le Rubicon a été franchi lorsque trois de ses membres, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont claqué la porte de l’organisation et décidé de faire bande à part en créant I’AES, l’Alliance des Etats du Sahel.
Mais pour une présence au monde plus factuelle et plus affirmée, la démarche communautaire incontestablement, nous semble une des meilleures voies. C’est pourquoi la CEDEAO se doit de sortir de l’impasse. Impératif.
Et voir des hommes se battre avec sincérité et courage pour la paix, la stabilité et la sérénité dans l’espace communautaire, c’est plutôt une vraie source d’espoir. Voilà pourquoi, il y a lieu d’apprécier et saluer l’heureuse initiative du Président togolais Faure Essozimna Gnassingbé qui s’est rendu ce vendredi 16 février 2024 à Abidjan pour évoquer avec son homologue ivoirien la situation dans la sous-région.
Aussi grandes qu’aient été les divergences et quelles que soient les difficultés du moment, la clairvoyance, la sagesse, la détermination sans faille affichées finiront, nous en sommes sûr, par l’emporter tôt ou tard pour un retour souhaité de la sérénité dans l’espace communautaire.
Souvent, nous avons tendance en tant qu’hommes à juger nos réussites à l’aune de quelques critères extérieurs, tels que la richesse, le niveau d’étude, la position sociale, les postes élevés, les grades. Certes, ce sont des points importants et nous tentons le tout pour le tout pour les obtenir pour notre épanouissement.
Mais il y a mieux et plus importants, les critères intérieurs, ceux notamment qui nous permettent d’être des êtres accomplis et des âmes fortes. Ils ont pour noms: la simplicité, la modestie, l’humilité, l’honnêteté, la capacité à être au service des autres. Il était temps pour ce voyage sur les bords de la lagune Ebrié. Merci Monsieur le Président.
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