Le Burkina Faso, le Mali et le Niger adhèrent à une institution spécialisée de la CEDEAO

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger intègrent le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) en tant que membres non-CEDEAO. Leur adhésion à cette institution spécialisée de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été récemment approuvée par le Comité ministériel du GIABA lors d’une rencontre à Accra.
La décision du GIABA sera soumise pour validation au Conseil des ministres de la CEDEAO ainsi qu’à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, qui a déjà désigné une troïka ministérielle pour accompagner le président de la Commission dans les discussions entamées avec l’AES en mai à Bamako.
Un enjeu régional
L’adhésion des trois pays de l’AES au GIABA, malgré leur retrait de la CEDEAO, vise à maintenir la coopération régionale contre les flux financiers illicites, selon les informations obtenues.
Créé en 2000, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) représente une réponse majeure et une contribution de la CEDEAO à la lutte contre le blanchiment de capitaux.
Cette institution spécialisée de la CEDEAO est chargée de renforcer les capacités des États membres dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la région. En plus des États membres, le GIABA accorde le statut d’Observateur à des États africains et non-africains ainsi qu’à des organisations intergouvernementales qui soutiennent ses objectifs et ses actions, et qui ont sollicité ce statut.
Il faut noter que le Mali, le Burkina et le Niger ont officiellement quitté la CEDEAO le 29 janvier 2025, en accusant l’organisation d’être instrumentalisée par des puissances étrangères. Depuis, ces États ont formé la Confédération des États du Sahel (AES), adoptant leur drapeau, leur logo, leur hymne et discutant de la mise en place d’une force conjointe après avoir également quitté le G5 Sahel.
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