CEDEAO : Plus de retour possible pour le Mali, le Burkina et le Niger ?
CEDEAO : Plus de retour possible pour le Mali, le Burkina et le Niger

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont tourné la page de la CEDEAO avec leur retrait annoncé il y a quelques mois (le 28 janvier 2024). Mais l’espoir était permis et nourri pour un retour au sein de l’organisation sous régionale dont ces trois pays ont été témoins de la création le 28 mai 1975. Cependant, l’adoption d’un nouveau passeport par ces trois pays regroupés au sein de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) devenue Confédération des Etats du Sahel, complique les choses et annonce ainsi la rupture définitive des trois peuples avec la CEDEAO.
Un passeport sans le logo de la CEDEAO
« Dans le cadre de la mise en œuvre de sa feuille de route, en particulier les aspects relatifs à la libre circulation des citoyens, le Président de la Confédération des États du Sahel (AES) informe l’opinion confédérale et internationale de la mise en circulation des passeports de l’AES, à compter du 29 janvier 2025. Toutefois, les anciens passeports demeurent valables jusqu’à leur date d’expiration. Cependant, les citoyens de la Confédération AES détenteurs des anciens passeports arborant le logo de la CEDEAO en cours de validité peuvent les faire remplacer par des nouveaux passeports de l’AES conformément aux règles en la matière », lit-on dans un communiqué rendu public, ce jeudi 23 janvier 2025 par les autorités maliennes qui assurent la présidence de l’AES.
En tout état de cause, rassure le Président de la Confédération des États du Sahel (AES), toutes les dispositions utiles seront prises pour garantir l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens.
Divorce consommé
Lors du dernier sommet tenu le 15 décembre 2024 à Abuja, les dirigeants de la Cédéao ont semblé finalement accepter le départ forcé de ces trois pays et fixé un calendrier précis. À compter du 29 janvier 2025, les trois pays sahéliens ne seront probablement plus membres de l’organisation. Une période de transition allant jusqu’au 29 juillet 2025 leur est accordée et leur offre une ultime chance de rétractation. Durant ces six mois, Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédéao, supervisera les démarches administratives et organisationnelles. Cela inclut notamment la réaffectation des salariés originaires de ces pays et le déménagement des agences communautaires situées sur leurs territoires.
Pour rappel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient décidé de quitter la CEDEAO après leurs coups d’Etat militaires largement condamnés par l’organisation à travers des sanctions. Ce sont d’ailleurs ces sanctions économiques qui sont à l’origine du départ précipité de ces pays. A cela s’ajoute, l’inaction de la CEDEAO face aux défis sécuritaires dont ces pays font face depuis plus d’une décennie.
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