Épidémie de choléra : Le ministre de la Santé en visite dans les centres de prise en charge

_Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a effectué, du 30 au 31 octobre dernier, des visites dans plusieurs districts de la région maritime touchés par l’épidémie de choléra. L’objectif de cette démarche est d’évaluer l’état d’avancement de la riposte contre cette épidémie, qui a déjà causé des décès dans le pays depuis le mois d’août.

Le professeur Tchin DARRÉ a d’abord visité le district de Bas-Mono, où il a échangé avec les acteurs locaux. Il s’est ensuite rendu au centre de traitement de l’épidémie d’Agbetsiko pour constater sur le terrain les activités de riposte et de prise en charge des patients. Lors de sa visite, il a tenu à féliciter les acteurs pour leur engagement et leur professionnalisme dans la lutte contre cette maladie.

Après Bas-Mono et le centre de prise en charge des patients d’Agbetsiko, le professeur Tchin DARRÉ a poursuivi sa visite dans le district des Lacs, où il a dialogué avec les équipes opérationnelles et les autorités locales afin de s’informer sur la situation actuelle. « Je suis venu constater de visu le déroulement des activités de prise en charge des patients atteints de choléra et toutes les autres actions en lien avec la riposte. Nous tenons à féliciter les acteurs pour le professionnalisme dont ils font preuve dans cette lutte », a déclaré le professeur DARRÉ.

Selon un communiqué du ministre daté du 2 octobre, la maladie a causé la mort de quatre personnes dans le pays.

Vigilance toujours de mise

Suite à la détection de ces cas depuis le mois d’août 2024 dans le district sanitaire du Golfe, dans la région du Grand Lomé, le gouvernement, par l’intermédiaire du ministère de la Santé, a mis en place plusieurs mesures de riposte. Ces mesures incluent le renforcement de l’alerte pour la détection précoce des cas, la prise en charge gratuite des malades, ainsi que la sensibilisation de la population sur les mesures préventives et les comportements à adopter face aux signes de suspicion.

Des actions supplémentaires comprennent le renforcement des mesures de prévention et de contrôle des infections au sein des communautés, la désinfection des sites et des localités concernées, ainsi que la distribution gratuite de chlore.

Des mesures préventives

Le choléra est une maladie diarrhéique grave qui se transmet par voie oro-fécale lors de l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Pour les autorités, cette épidémie reste un problème de santé publique pour le pays.

À cet égard, elles invitent les populations à faire preuve d’une vigilance accrue et à adopter certains comportements pour éviter de contracter cette maladie. Il s’agit notamment de se laver soigneusement les mains avec de l’eau et du savon, surtout après être allé aux toilettes et avant de manger, de bien cuire les aliments et de réchauffer les restes avant de les consommer, de couvrir les aliments pour les protéger des mouches et de la poussière, de bien laver les fruits et légumes avant de les consommer, de boire de l’eau saine en tout temps et en tout lieu, et de désinfecter l’eau de pluie, de citerne, de rivière, de mares ou d’étangs avant de la boire ou de l’utiliser. Il est également essentiel de faire ses besoins dans les latrines et d’éviter de déféquer ou de jeter des ordures à l’air libre.

En cas de présence de diarrhée aiguë, liquide et abondante, accompagnée ou non de vomissements ou de douleurs abdominales, il est impératif d’amener la personne concernée au centre de santé le plus proche pour une prise en charge rapide et adéquate. Plus le malade est pris en charge tôt, meilleures sont ses chances de guérison.

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