
Après avoir été battu comme cinq autres journalistes lors d’une réunion politique au siège de la CDPA dimanche 29 septembre 2024 à Lomé, le journaliste Albert AGBEKO n’est pas au bout de ses peines.
Après cette agression au cours de laquelle ses outils de travail ont été confisqués, le directeur de publication du journal en ligne TOGO SCOOP fait l’objet de menaces et d’un acharnement qui ne dit pas son nom. Dans un communiqué rendu public ce vendredi 4 octobre 2024, la rédaction du journal a exprimé ses vives inquiétudes quant à la tournure que prend cette affaire et appelle les autorités du Togo à prendre des mesures pour assurer la protection du directeur de publication qui ne fait que son travail.
« Le jeudi 3 octobre 2024, soit 4 jours après l’agression dont il a été victime alors qu’il couvrait un événement politique au siège d’un parti politique à Lomé, entraînant des voies de fait et la confiscation de son matériel de travail, notamment son téléphone, le directeur de publication de notre journal en ligne TOGO SCOOP, Albert AGBEKO, a reçu un appel anonyme d’un interlocuteur qui avait pris soin de masquer son numéro », indique la rédaction de TOGO SCOOP.
Dans les échanges au ton intimidant et menaçant, l’interlocuteur a déclaré : « Vous continuez vos activités alors qu’on vous demande d’arrêter, vous refusez, nous allons vous rentrer dedans » ; « Ce n’est pas toi le journaliste qui continue à couvrir les meetings et à envoyer les images et les vidéos ? » ; « C’est ce que nous allons voir » ; « C’est vous qui ternissez l’image du pays » ; « Je tiens à vous informer seulement », poursuit le communiqué.
Très inquiète pour l’intégrité physique de son directeur, la rédaction informe avoir porté l’affaire à la connaissance des organisations de presse et des droits de l’homme. Elle prend également l’opinion publique nationale et internationale à témoin et interpelle les autorités du pays pour qu’elles prennent toutes les dispositions nécessaires en vue d’assurer la protection de l’intégrité physique du journaliste.
« En outre, elle demande aux autorités de lui garantir les conditions du plein exercice de sa profession dans le respect de la liberté et du pluralisme », conclut le communiqué.
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