Le Patronat de la Presse Togolaise (PPT) a vivement réagi suite à l’agression de plusieurs journalistes survenue le 29 septembre 2024 à Lomé. L’incident s’est produit alors que ces professionnels des médias couvraient une activité politique au siège de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA).
Selon le communiqué publié le 30 septembre par le PPT, des journalistes, dont Godfrey Akpa, Hyacinthe Gbloedjro, Yawo Klousse, Romuald Koffi Lansou et Albert Agbeko, ainsi que des acteurs politiques togolais et le député sénégalais et du parlement de la CEDEAO Guy Marus Sangna, ont été victimes d’une attaque menée par ce que le PPT qualifie de « milice infiltrée dans la masse ».
Les victimes ont été brutalement agressées, battues et grièvement blessées. Leurs équipements de travail et effets personnels ont été dérobés par les assaillants.
« Agressés, battus, grièvement blessés, leurs matériels de travail et autres effets personnels emportés par la milice, ces journalistes pour la plupart, n’ont eu la vie sauve qu’en prenant la poudre d’escampette. Contacté, l’un des journalistes agressés confie que son sac de reportage lui a été retiré. Il contient plusieurs pièces, entre autres, sa carte d’identité nationale, la carte grise de sa moto, et divers autres documents », déplore Honoré Kokouda Adontui, président du PPT.
Le PPT condamne fermement cette agression et dénonce la passivité des forces de l’ordre présentes sur les lieux, qui n’auraient pas intervenu pour protéger les journalistes.
L’organisation exprime son inquiétude face à ce qu’elle considère comme un « retour des miliciens », connus pour leurs actes de violence gratuite envers les professionnels des médias.
Dans son communiqué, le Patronat de la Presse Togolaise appelle à la protection de l’intégrité physique et morale de tous les journalistes dans l’exercice de leur profession. Il exhorte également les autorités togolaises à prendre des mesures décisives pour mettre fin définitivement aux activités de ces milices.
Ces actes soulèvent une fois de plus des questions sur la liberté de la presse et la sécurité des journalistes au Togo.
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