Breaking/ De la rue aux JO: fantastique épopée signée Pockémon Crew à ľASBI 11
Breaking/ De la rue aux JO: fantastique épopée signée Pockémon Crew à ľASBI 11
L’acte onze (11) du festival ALL STAR BATTLE INTERNATIONAL, organisé par l’association No Limit Crew, en partenariat avec le Festival Karaven de Lyon, repose ses valises à Lomé ce mardi 21 mai, après l’enrichissante et fructueuse étape de Kpalimé le week-end dernier.
Si ce cinquième jour de festivités a été marqué par une conférence de presse, une table ronde suivie d’un mastrclass sur la chaîne de valeurs, le clou de la journée aura été le spectacle grandeur nature » De la rue aux Jeux olympiques », donné par le fameux Pockémon Crew de France, le groupe le plus titré au monde en matière de battle.
La scène Bella Bellow de l’Université de Lomé s’est honorée cet événement de taille.
Sous la direction artistique de Riyad Fghani, ce spectacle met les lumières sur l’histoire du breaking jusqu’à son admission aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
» On s’est inspiré de ce spectacle parce que c’est l’histoire qu’on a vécu, beaucoup plus pour la première et seconde génération du groupe, qui au début s’étaient entraînés dans la rue et ont été chassés par la police comme on le voit dans le spectacle. Ils dansaient même sur des bouts de cartons, ce qu’on a retracé. Ensuite il y a eu l’entrée dans les théâtres, avec les premiers chorégraphes contemporains ou classiques qui nous ont permis de danser avec eux et le prime, les jeux olympiques de cette années. », a déclaré B boy Tiblon, dernière génération de Pockemon, 18 ans de danse, à la fin du spectacle.
L’entrée du breakdance aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 a, en effet, conforté le Pockemon Crew dans son envie de relater l’histoire du hip-hop sur scène, en direction de ceux et celles chez qui cette culture a toujours trouvé le plus d’écho: les jeunes générations. Après 23 ans de pratiques artistiques, de la rue au théâtre, les danseurs de la compagnie retracent les grands moments de ce mouvement culturel et artistique apparu aux États-Unis au début des années 70.
« De la rue aux Jeux Olympiques », raconte l’épopée d’une culture qui mélange les styles, forme et transforme les danses et prône des valeurs essentielles et universelles: respect, persévérance, dépassement de soi et ouverture d’esprit.
B-boy Tiblon, de son vrai nom Antoine, n’a pas manqué de prodiguer d’utiles conseils à la jeune génération qui veut porter cet héritage.
» Il ne faut jamais lâcher, c’est dur pour tout le monde même si nous, on a peut être la chance d’être en France. Cela a été très dur pour nous aussi. Le break c’est pareil pour tout le monde, si tu ne t’entraîne pas, tu n’y arriveras pas. Il faut s’entraîner, s’entraîner et s’entraîner encore. Après c’est l’hygiène de vie, bien manger, essayer de ne pas fumer et boire le moins possible d’alcool, de boire beaucoup d’eau, et surtout faire des battles, cela aide beaucoup. Il faut aussi essayer d’avoir un groupe, seul c’est encore plus compliqué,… », a-t-il dit.
Stéphane Aflagah, Président de l’association No Limit Crew et responsable de l’organisation du Festival a salué l’intérêt du grand public qui a fait le déplacement de l’université de Lomé, de l’adhésion des masses au breaking, qui reprend une grande vie dans les cœurs des passionnés, depuis son admission comme discipline olympique.
Il a également dressé un bilan globalement satisfaisant du festival a mi-parcours, avant d’inviter tous les acteurs à venir découvrir la richesse de la diversité des autres activités inscrites à l’agenda du festival.
Il s’agira entre autres d’une sortie de résidence, d’un spectacle pupila, de la projection du très attendu documentaire » Odolavala », avant le début des battles à partir de vendredi prochain.
Fort du soutien du programme Togo Créatif, ALL STAR BATTLE INTERNATIONAL, propose une gamme variée et très enrichies d’activités depuis son lancement le vendredi 17 mai dernier.
Le festival se poursuit jusqu’à 26 mai prochain à Lomé.
Rolland
