2e lecture de la loi constitutionnelle révisée : Les implications de la demande du Président
2e lecture de la loi constitutionnelle révisée : Les implications de la demande du Président
Le Président de la République, Faure Gnassingbé a renvoyé la loi portant révision de la Constitution togolaise adoptée lundi 25 mars 2024 devant l’Assemblée nationale pour une seconde lecture.
L’information a été rendue publique dans la soirée du 29 mars.
« Conformément à la procédure législative, le gouvernement a reçu du bureau de l’Assemblée nationale, ce jeudi 28 mars 2024, la loi portant révision de la Constitution togolaise, adoptée le lundi 25 mars 2024. Toute chose étant perfectible, et au regard de l’intérêt suscité au sein de la population par le texte depuis son adoption, le Président de la République a demandé ce jour à la Présidente de l’Assemblée nationale de faire procéder à une deuxième lecture de la loi adoptée », indique le discours du Président de la République lu au journal de 20 heures à la TVT (Télévision nationale).
Les implications probables de la demande du Chef de l’État
« Demander une deuxième lecture d’une loi déjà votée au parlement signifie que le président de la république souhaite que le texte soit examiné à nouveau par les membres du parlement. Cela peut être motivé par des modifications nécessaires ou des préoccupations soulevées après la première lecture. La deuxième lecture permet aux législateurs de revoir le texte, de proposer des amendements et de voter à nouveau sur la version modifiée de la loi », a suggéré une source interrogée par notre rédaction.
Gerry Taama a aussi donné son avis sur le sujet. Pour le député, la seconde lecture implique tout un processus.
« Le président de la République demande à l’assemblée nationale une seconde lecture de la loi portant révision constitutionnelle. En clair cela veut dire que le texte va reprendre la noria parlementaire. Étude en commission et vote en plénière », indique-t-il.
« Mon avis personnel, qui n’engage que moi, est qu’il faille profiter de cette situation pour mieux faire. La procédure est ce que je conteste depuis le début. Il faut mettre en place une commission chargée de la révision constitutionnelle, consulter toutes les couches de la société et à la fin, aller à une cinquième République en passant par un référendum. Et comme nous sommes à quelques jours de la campagne électorale, laisser cette mission à la prochaine assemblée nationale. Sur ces sujets, mon avis personnel n’a jamais changé. Ceci reste mon avis », a-t-il ajouté.
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