Le Mali, le Burkina et le Niger envisagent sortir du franc CFA et créer leur propre monnaie
Le Mali, le Burkina et le Niger ont relevé, samedi 25 novembre 2023, la nécessité de créer une union économique et monétaire.
C’était lors d’une réunion des ministres chargés de l’Économie et des Finances, de l’Énergie, du Commerce de l’Alliance des États du Sahel (AES) créée le 16 septembre dernier par les trois pays du Sahel.
Cette rencontre, qui s’est déroulée à Bamako, au Mali, avait pour objectif de discuter du développement économique dans l’espace du Liptako-Gourma, une vaste région de 370 000 km2 abritant 45 % de la population totale des trois États.
Plusieurs recommandations ont été adoptées, dont la création d’une union économique et monétaire de l’AES.
Les ministres de l’Alliance des États du Sahel ont également préconisé la création d’une compagnie aérienne commune après avoir examiné les défis auxquels l’aviation civile est confrontée dans la région du Sahel.
Le Mali, le Burkina et le Niger décident de créer une banque d’investissement commune.
« La création de cette banque est une étape importante dans la coopération économique entre les trois pays. Elle permettra de mobiliser des ressources financières importantes pour le développement de ces pays », informe-t-il.
Les membres de l’AES (Mali, Burkina et Niger) souhaitent accélérer l’opérationnalisation de leur organisation.
Le général Abdourahamane TIANI, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger, et Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, Premier ministre burkinabè, étaient à Bamako vendredi dernier. Ensemble avec les dirigeants maliens, ils ont « échangé sur la nécessité de créer une synergie d’actions entre les pays membres sur l’accélération du processus d’intégration économique et financière au sein de l’Alliance ».
Alliance des États du Sahel pour répondre aux sanctions de la CEDEAO
L’AES cherche à répondre aux sanctions de la CEDEAO, consécutives au coup d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Ces sanctions ont eu des répercussions sur l’économie de ces pays, lesquelles sont qualifiées d' »inhumaines » par les militaires.
Le Premier ministre du Mali, Dr. Choguel Kokalla MAIGA, a déclaré lors de la rencontre ministérielle de l’AES que : « Les sanctions de la CEDEAO ressemblent à ce que font les terroristes ».
« Quand les terroristes arrivent à un endroit, ils imposent un blocus : pas de nourriture, pas de médicaments, et ils tuent les populations. L’embargo de la CEDEAO contre le Niger [c’est exactement la même chose] : pas de médicaments, pas de nourriture, mourez. Ce sont les mêmes méthodes », déclare-t-il.
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