Suspendu des activités de la Dynamique Majorité du Peuple (DMP) après avoir pris part aux élections sénatoriales du samedi 15 février 2025, le parti « LE NID » a réagi. Dans un communiqué publié ce mardi 25 février 2025, le président de cette formation politique, Gabriel Sassouvi DOSSEH-ANYRON, a exprimé sa surprise face à cette décision et a saisi l’occasion pour adresser une leçon politique à ses désormais anciens compagnons de lutte.
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Le parti Le NID est surpris d’entendre sur les ondes qu’il serait « suspendu » de toute activité de la DMP. Par ailleurs, aucune notification officielle ne nous est, à ce jour, parvenue. Par conséquent, le parti Le NID s’abstient pour l’instant de tout commentaire relatif à cette probable décision.
Y a-t-il matière à une décision de ce genre ?
Je me permets de vous renvoyer la correspondance entre le parti et la conférence des présidents en date du mercredi 19 février 2025, bien explicite, pour ôter à tout hasard toute équivoque à ce sujet.
« Bonjour Mme la coordinatrice de la DMP et chers collègues de la conférence des présidents,
J’espère que tout le monde se porte bien. J’ai lu avec le plus grand intérêt l’exhortation faite par Mme la coordinatrice pour que ma présence soit effective. Toutefois, je voudrais faire remarquer que l’ordre du jour ainsi libellé au point 1 : élections sénatoriales laisse entrevoir un bilan de cette activité.
Le parti Le NID n’a pas eu la même approche pour ces élections. Donc, nous ne pouvons pas faire ensemble le bilan d’une activité où il y a une dichotomie d’approche. Je considère que nous, au parti
Le NID, qui n’avions pas boycotté l’activité, pouvons faire notre bilan, tirer les leçons nécessaires pour la suite de la lutte.
Toutefois, si c’est pour évoquer cette dichotomie d’approche des élections sénatoriales dans la DMP, j’ai déjà répondu à ce sujet dans notre conférence call du lundi 10 février 2025 et, de surcroît, le mercredi 12 février 2025, j’ai fait une restitution à vous tous, collègues de la DMP, sur cette même plateforme, des conclusions de la concertation avec les membres du parti.
Les membres du parti ont clairement situé les responsabilités :
Les représentants du parti à la DMP, au cours de la réunion, ont ignoré les fondamentaux du parti.
Retard dans la transmission du rapport au président. Ce qui fut fait après la déclaration publique de la DMP.
Une solution d’approche a été suggérée, dont mention fut faite dans la restitution. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, aucune observation, ni verbale ni écrite, ne nous a été adressée et, en plus, les mis en cause démissionnaires du parti sont accueillis à bras ouverts et intégrés à la conférence des présidents, à titre de personnalité, pour siéger à la même table que le parti Le NID.
Je considère que s’il faut convoquer une réunion de crise pour discuter des problèmes structurants de la DMP, nous répondrons présent.
Pour résoudre un problème, il nous faut bien le poser, bien l’analyser.
Les mini-problèmes des acteurs politiques républicains priment sur un débat sérieux, crédible et réalisable avec les initiatives appropriées. »
En somme, nous avions amendé l’objet de la réunion et souhaité la convocation d’une réunion plus stratégique et mieux appropriée à la situation interne de la DMP.
À chaque étape de la lutte, sa STRATÉGIE
Pour information, je signale que nous sommes un groupe composé de 04 partis politiques, avec des personnes ressources et des associations enregistrées ou non enregistrées au ministère de l’administration territoriale. Cette composition hétéroclite d’acteurs politiques et de structures civiles, voire de ressources humaines, nécessite au minimum une harmonisation des programmes respectifs, « base de collaboration saine », pour créer ainsi le lien, le ciment… bref, en un mot : le Programme Commun, qui constituerait la balise d’une gouvernance interne, le projet alternatif pour rendre l’Alternance possible. L’absence dudit programme commun ne crée guère la convergence du groupe, mieux, elle ouvre la voie à l’hégémonie d’une composante du groupe sur les fédérés circonstanciels, créant ainsi le phénomène de phagocytose, le primat de la personnalité individuelle sur la boussole que devrait être le programme commun. Dans telles conditions, le mode de prise de décision devient aléatoire et manque de fondement conceptuel et convergent. Il ne peut pas être majoritaire ; la synthèse est la règle.
Nous observons que la stratégie pour les prochaines élections municipales serait donc de s’arrimer à la navette ANC/FDR en procédant avec une méthode identique, à savoir le même mode opératoire, par des expulsions de militants et se montrant aussi radical qu’eux.
Ici, le devoir de sagesse nous interpelle à appliquer les conclusions et les recommandations des dernières journées de réflexion de la DMP, séminaire tenu les 19 et 20 juillet 2024. Ce qui permettra à la DMP de tourner le dos à des décisions fluctuantes à géométrie variable, faisant ainsi de la DMP un vaisseau amiral, dont les décisions seront assises sur un socle solide, avec un objectif précis et un programme commun, au lieu de papillonner d’un mirage à un autre.
Fait à Lomé, le 25 février 2025.
Pour Le NID,
Le Président National,
Gabriel Sassouvi DOSSEH-ANYRON
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