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Souveraineté économique de l’Afrique : Ce que le président Faure Gnassingbé propose 

Souveraineté économique de l’Afrique : Ce que le président Faure Gnassingbé propose 

Le Président de la République, Faure Gnassingbé a prononcé un discours lors de la troisième édition des Dialogues sur la Prospérité en Afrique (APD 2025) qui s’est tenue samedi 1er février 2024 à Accra au Ghana. 

Dans son intervention, le Chef de l’Etat togolais, désigné Champion du Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA), a partagé sa vision pour l’intégration économique de l’Afrique à partir des investissements dans le secteur des transports et de la logistique. 

Cette intervention a un objectif clair : porter plus haut la voix du Togo dans cette dynamique de construction d’un marché commun africain.

Ainsi, devant ses pairs africains, des partenaires multilatéraux et un parterre d’investisseurs, d’opérateurs économiques et de chercheurs africains, le Président Faure a mis en lumière trois approches majeures, comme axes stratégiques pour le financement et le développement des infrastructures économiques et sociales, gage d’une prospérité intégrée sur le continent.

D’abord, le numéro 1 du Togo a insisté sur la nécessité d’un Marché africain plus résilient et d’une intégration régionale pour faire face aux crises mondiales et réduire la dépendance dans les secteurs stratégiques. 

« Un marché commun africain doit être conçu comme un espace de résilience où la coopération régionale sert à renforcer les capacités locales et à protéger notre indépendance stratégique. L’idée n’est pas seulement de libéraliser le commerce, mais de bâtir un écosystème économique souverain », a-t-il souligné. 

Le Président de la République prose en suite, un modèle d’intégration économique équilibré, garantissant une répartition équitable des bénéfices du marché commun. 

Il a réitéré, à cet effet, son engagement en faveur d’une intégration régionale ancrée dans une vision pragmatique, tenant compte des disparités économiques et géographiques entre les nations africaines.

« L’intégration économique ne va pas résoudre d’elle-même les problèmes structurels en Afrique, comme les inégalités économiques ou les disparités géographiques. Elle doit être le moteur de l’économie et de prospérité partagée. Pour cela, nous devons commencer par reconnaître les asymétries entre pays et proposer des solutions adaptées. Le chemin vers l’intégration ne se fera pas de la même façon pour les petites économies africaines que pour les grandes. Un modèle d’intégration flexible est possible, mais cela demande des stratégies bien pensées, des institutions solides et des engagements clairs » a-t-il précisé.

Cette approche de l’intégration économique inclusive et réaliste témoigne d’une volonté de dépasser les écueils du passé, afin que la cohésion et l’équité puissent mieux prospérer entre les Etats africains.

Pour le chef de l’Etat, la mise en œuvre efficace de cette approche passe aussi par des mécanismes de compensation pour certaines économies, mais aussi des investissements massifs dans des infrastructures transfrontalières pour réduire les écarts entre les hubs économiques et les régions les plus enclavées, notamment les zones rurales.

Enfin, le Chef de l’État met un accent particulier sur le rôle stratégique des infrastructures dans la souveraineté économique de l’Afrique.

Les Routes, les ports, les réseaux ferroviaires et les infrastructures numériques constituent selon le Président togolais, le socle même de la Souveraineté économique africaine et les piliers d’une intégration économique efficace, pouvant favoriser la mobilité des biens, des services et des capitaux à travers le continent.

« L’investissement dans nos infrastructures publiques peut devenir, le socle de notre souveraineté, de notre capacité à échanger, à produire et à prospérer. L’infrastructure est bien plus qu’un simple réseau de routes, de ports ou de lignes électriques. C’est ce qui permet à nos échanges de se faire. C’est ce qui relie nos communautés. Sans elle, l’idée même de marché commun reste théorique », a-t-il dit.

De ce fait, il a souligné la nécessité de mobiliser des investissements massifs pour moderniser et interconnecter les infrastructures africaines, notamment à travers la mise en place de corridors économiques reliant les pôles industriels et agricoles du continent ainsi que la création des Guichets uniques pour les formalités douanières. 

Il a également insisté sur l’importance des infrastructures numériques, pierre angulaire d’une économie africaine compétitive et résiliente. Le Président de la République a plaidé en faveur d’un développement accéléré des plateformes numériques transfrontalières, de manière à fluidifier les échanges commerciaux et à renforcer l’inclusion économique des Petites et moyennes entreprises (PME).

« La digitalisation peut facilement devenir un levier d’exclusion si elle n’est pas pensée de manière inclusive. La mise en œuvre des accords commerciaux digitaux en Afrique nécessite des efforts pour que les petites entreprises notamment celles des autres valeurs ne soient pas laissées de côté », a-t-il expliqué.

A l’issue des travaux, le Président de la République et ses pairs ont allumé symboliquement la flamme du commerce africain, marquant leur engagement à œuvrer pour la souveraineté économique du continent.

Lire aussi-3e édition des APD : à Accra Faure Gnassingbé et ses pairs réfléchissent sur une Afrique plus prospère

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