Économie Bleue : Le Togo se mobilise pour une stratégie de développement durable
Économie Bleue : Le Togo se mobilise pour une stratégie de développement durable
Le 1ᵉʳ Colloque scientifique international sur l’économie bleue a été lancé, mardi 19 novembre à Lomé autour du thème “Enjeux, défis et perspectives de l’économie bleue en Afrique”.
Organisé par l’Université de Lomé en collaboration avec l’Unité de Recherche en Sociologie Appliquée et Fondamentale (URSAF), le Centre de Recherche en Économie Appliquée et Management des Organisations (CREAMO) et le Centre Intercompétences de Recherches et d’Analyses en Dynamique des Organisations Africaines (CIRADOA), cette rencontre a reçu l’appui de plusieurs partenaires tels que la FAO, le Port Autonome de Lomé, l’Union européenne et l’AGL.
Prévu sur trois, ce colloque vise à approfondir les réflexions sur les stratégies et les bonnes pratiques dans ce domaine, en favorisant un dialogue entre le monde scientifique et les décideurs politiques.
L’économie bleue, également désignée sous le terme d’économie océanique, représente aujourd’hui une nouvelle frontière pour le développement socio-économique. Elle repose sur une gestion durable des ressources marines et côtières, tout en prenant en considération les impératifs environnementaux, sociaux et économiques. Pour l’Afrique, qui dispose d’un littoral de plus de 30 000 km et de vastes zones maritimes regorgeant de richesses inexploitées, l’économie bleue constitue une opportunité sans précédent. Face aux divers défis liés au changement climatique, à la pollution et à la mauvaise gouvernance auxquels le continent est confronté, le colloque a pour objectif de mettre en lumière les opportunités offertes par l’économie bleue pour le développement socio-économique des États africains.
Pour les organisateurs de cet événement, il s’agit d’amener les scientifiques à proposer des solutions pour mieux orienter les décisions politiques.
« Pour l’Afrique, l’économie bleue devient un enjeu majeur émergent au regard des atouts et de la diversité de son patrimoine maritime”, a souligné le Président du comité d’organisation du Colloque, Lare PENNE.
Pour le 1ᵉʳ Vice-président de l’Université de Lomé, Professeur Komlan Batawila, “l’économie bleue est un levier de développement durable pour l’Afrique et le monde”.
Présent à l’ouverture des travaux, le Ministre Conseiller pour la Mer du Président de la République, le Dr Stanislas Bamouni Baba a souligné l’importance de l’économie maritime comme catalyseur de développement pour l’Afrique.
Il est largement revenu sur les enjeux de la gestion durable des ressources marines, la préservation de la biodiversité, et l’importance de partenariats innovants entre la recherche et l’application avant d’insister sur la nécessité de protéger l’océan pour atteindre les objectifs de développement durable.
« Il est indispensable de connaître rigoureusement ce milieu naturel, sa biodiversité et ses ressources, ainsi que ses interactions avec l’atmosphère et l’interface hydrosphère », a-t-il affirmé.
Dans son discours d’ouverture, le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Kanka-Malik Natchaba, a rappelé la place de l’église l’économie bleue dans la transformation économique du Togo et de l’Afrique. Pour le ministre, cette rencontre est également une opportunité unique pour encourager le leadership des jeunes et favoriser une économie bleue durable qui profitera aux générations futures.
Il a également relevé les défis et les opportunités liés à l’économie bleue, qu’offre ce secteur en rappelant la nécessité d’investir dans la recherche et l’innovation en faveur de l’économie maritime.
« La maîtrise du pouvoir des océans et de leurs opportunités reste un défi majeur et l’Afrique doit définir sa propre conception de cette économie pour améliorer le bien-être de ses populations », a-t-il affirmé.
Le gouvernement est résolument engagé pour faire de l’économie bleue, un vecteur de la transformation économique du pays. Le projet de création d’un centre de recherche marine est présenté comme une initiative clé pour explorer les ressources marines et renforcer la coopération entre la recherche et l’action publique.
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