Résultats du RGPH-5 et de l’EHCVM-2 : Des progrès significatifs pour une société togolaise plus inclusive et durable
Résultats du RGPH-5 et de l'EHCVM-2 : Des progrès significatifs pour une société togolaise plus inclusive et durable
Le 13 décembre dernier, Dr Sandra Ablamba Johnson, Ministre, Secrétaire Général de la Présidence de la République, a présidé, au nom du Chef de l’État, un atelier dédié à la présentation des résultats détaillés du Cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) et de la deuxième édition de l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM-2).
Cette rencontre s’est déroulée en présence des représentants des ministères sectoriels, des partenaires techniques et financiers, notamment la Banque mondiale et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), ainsi que des acteurs du secteur privé, de la société civile et des médias.
Sous la direction du Président de la République, le gouvernement togolais a engagé des réformes pour renforcer l’inclusion sociale et améliorer le bien-être des populations, afin de « ne laisser personne pour compte ». Dans cette optique, le pays a entrepris plusieurs actions pour renforcer son système statistique national, permettant une meilleure planification du développement et un suivi plus efficace des politiques sociales. Parmi ces initiatives majeures, l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques et Démographiques (INSEED) a mené deux opérations statistiques d’envergure : le RGPH-5, réalisé en 2022, et l’EHCVM-2, menée entre 2021 et 2022.
Des progrès significatifs sur le plan démographique et socioéconomique
Les résultats des deux opérations statistiques mettent en lumière les progrès accomplis par le Togo dans divers domaines, tant démographiques que socioéconomiques. Selon le RGPH-5 de 2022, la population résidente du Togo est estimée à 8 095 498 habitants, dont 51,3% de femmes et 48,7% d’hommes. Une caractéristique marquante de cette population est sa jeunesse : l’âge moyen est de 23,4 ans, et les jeunes de moins de 15 ans représentent environ 42% de la population totale. Le taux d’accroissement annuel moyen a également diminué, passant de 2,9% en 2010 à 2,3% en 2022.
En matière d’accès aux services sociaux de base, les résultats montrent que 83% des ménages ont accès à une source d’eau améliorée. En revanche, l’accès à l’électricité, bien qu’il concerne 70,3% des ménages, reste inégalement réparti entre zones urbaines (90%) et rurales (50%), soulignant les défis d’extension du réseau électrique dans les zones moins urbanisées.
Le domaine de l’éducation, quant à lui, connaît des progrès notables. La parité hommes-femmes est désormais atteinte au niveau primaire, et les taux de scolarisation brut des garçons (115%) et des filles (114%) sont pratiquement équivalents. En outre, 70% des personnes de 15 ans et plus savent lire et écrire, ce qui témoigne des avancées dans l’alphabétisation.
Les résultats en matière de santé sont également positifs. La mortalité infantile a baissé de manière significative, passant de 124 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2010 à 58 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2022.
Réduction de la pauvreté et approche non monétaire
Sur le plan économique, les résultats du RGPH-5 et de l’EHCVM-2 montrent une réduction notable de la pauvreté. Selon l’analyse des données, la proportion de la population vivant dans la pauvreté monétaire et non monétaire a diminué de 25,3% en 2018 à 20% en 2021. En particulier, la pauvreté non monétaire a enregistré une baisse significative, passant de 37,1% en 2018 à 28,9% en 2021. Parallèlement, la pauvreté monétaire a aussi diminué, passant de 45,5% en 2018 à 43,8% en 2021.
Toutefois, des disparités régionales persistent. Les Savanes restent la région la plus touchée par la pauvreté monétaire, tandis que le Grand Lomé affiche les taux les plus bas. Ces données mettent en évidence la nécessité de poursuivre les efforts pour une réduction plus équitable de la pauvreté à travers le pays.
Des initiatives gouvernementales pour le développement social
Les progrès réalisés dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations sont le fruit de la politique d’inclusion sociale et économique du gouvernement. Le Chef de l’État a mis en place plusieurs programmes, tels que les cantines scolaires, le programme School Assur, la gratuité des frais de scolarité et d’inscription aux examens, ainsi que le Programme Wezou pour les femmes enceintes. Le gouvernement a aussi lancé des initiatives comme le Fonds Tinga, les Zones d’Aménagement Agricole Planifiée (ZAAP) et le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI), facilitant l’accès au crédit pour les agriculteurs.
L’importance de l’enregistrement biométrique et de la collecte de données
Dans cette dynamique, le gouvernement appelle à une forte mobilisation des Togolais pour la réussite des opérations d’enregistrement biométrique (e-ID). La ministre Sandra Ablamba Johnson a lancé un appel à la population pour participer à ces opérations, soulignant leur importance dans l’attribution des aides et des prestations sociales via le futur Registre Social des Personnes et des Ménages (RSPM), un outil essentiel pour identifier les personnes vulnérables et mieux cibler les interventions sociales.
Des partenaires engagés pour un développement durable
Les partenaires techniques et financiers, dont la Banque mondiale et l’UNFPA, ont salué les efforts du gouvernement togolais pour améliorer les conditions de vie des populations. Fily Sissoko, Représentant-résident de la Banque mondiale, a félicité les autorités pour leur approche novatrice de la pauvreté, soulignant l’importance d’une analyse holistique pour répondre efficacement aux défis de développement. Edwige Adekambi-Domingo, Représentante-résidente par intérim de l’UNFPA, a également salué la réussite des opérations, mettant en avant leur caractère entièrement digitalisé et leur rôle stratégique dans le développement social du Togo.
