L’ANC et 4 autres partis déversent leurs militants dans les rues
L'ANC et 4 autres partis déversent leurs militants dans les rues
Va-t-on vers une démonstration de force dans les rues du Togo ? En tout cas, les nouvelles ne sont pas bonnes pour les députés initiateurs de la révision constitutionnelle et le gouvernement Togolais. Quelques jours après l’adoption de cette nouvelle loi qui bascule le Togo sur le régime parlementaire, d’opposition togolaise affiche sa détermination à empêcher sa promulgation.
Alors que le Chef de l’État demande à l’assemblée nationale, une seconde lecture de la loi et compte organiser des consultations avec l’ensemble des forces vives du pays sur le sujet, des partis politiques issus de l’opposition annonce des manifestations publiques dans les rues du pays.
Il s’agit de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI), le Pacte socialiste pour le renouveau (PSR), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et le Front citoyen Togo Debout (FCTD).
« Dans l’après-midi du mardi 03 avril 2024, les partis politiques et organisation de la société civile signataires de la présente déclaration, ont été surpris d’apprendre, alors qu’ils s’apprêtaient à entrer en campagne, que par un communiqué, le Président de la République a suspendu le processus des élections législatives et régionales en cours. Le motif invoqué est le délai sollicité par le bureau de l’Assemblée nationale pour engager de « larges consultations avec les parties prenantes de la vie Nationale », avant une nouvelle délibération de l’Assemblée nationale sur le changement de la Constitution », lit-on dans la déclaration des partis.
« Les signataires condamnent vigoureusement cette manœuvre du régime qui cherche par tous les moyens à faire avaliser son coup de force constitutionnel « , poursuit la note.
Jean-Pierre Fabre et ses trois collègues affirment que le corps électoral ayant été convoqué par un décret, il n’est pas possible de suspendre la campagne électorale et de reporter en conséquence les élections par un simple communiqué.
« Les signataires rappellent qu’une Assemblée nationale, dont le mandat a expiré depuis des mois, n’est ni juridiquement habilitée à réécrire une nouvelle Constitution, ni procéder à des consultations en vue d’une nouvelle délibération. »
Les signataires considèrent que le processus électoral engagé suit son cours et demandent aux candidats de poursuivre la campagne électorale sur toute l’étendue du territoire national. Ils appellent les populations à les rejoindre pour une grande manifestation de protestation les 11, 12 et 13 avril 2024.