Procès Madjoulba : Les Voix pour la Justice en Tête d’Affiche
Le procès sur l’affaire de l’assassinat du Colonel Madjoulba Bitala a débuté en République togolaise, suscitant une grande attention et des appels à la justice.
Le procès, qui a débuté le 26 octobre, met en accusation des militaires, dont l’ancien chef de l’état-major des armées, le général Abalo Katanga, suite à la découverte du corps du Commandant du 1er Bataillon d’intervention rapide (BIR), Bitala Madjoulba, tué par balle dans la nuit du 4 au 5 mai 2020.
Dès le début, la population de Siou, le village d’origine de la victime, ainsi que des groupes comme le Collectif des associations pour la lutte contre l’impunité (CACIT), ont exigé que la vérité éclate et que justice soit rendue. Les habitants de Siou ont organisé des marches pour réclamer la vérité sur la mort de leur compatriote.
De plus, des pressions considérables ont été exercées sur le gouvernement togolais pour que le procès ait lieu. En mai dernier, Isidore Wasungu, Président de l’association Nawd Teelba Diaspora, a écrit une lettre ouverte au Président Faure Gnassingbé, demandant la restitution du corps de la victime à sa famille et réclamant justice. Les Nawdba, la communauté de la victime, ont exprimé leur souffrance et ont exhorté les autorités à répondre à leurs questions concernant les circonstances du décès de Bitala Madjoulba.
La pression en faveur de la justice s’est également fait sentir sur les médias sociaux sous le hashtag #JusticePourMadjoulba. Des voix sur les réseaux sociaux ont exprimé leur volonté de voir les responsables de ce crime rendre des comptes.
Finalement, le procès a débuté, marqué par des dispositions pour garantir un processus équitable, et se déroule en public, en présence des médias et des proches des accusés.
Le gouvernement togolais cherche à montrer son engagement en faveur de l’État de droit et du respect des règles dans ce procès.