Reprise de Kidal : Voici comment le Burkina Faso et le Niger ont appuyé l’armée malienne
La coopération militaire entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso se concrétise depuis que les militaires ont accédé au sommet de ces trois pays. Leur objectif commun est d’assurer la sécurité dans le Sahel en luttant contre les groupes armés.
Cette coopération collective a récemment été mise en évidence par le soutien militaire du Burkina Faso et du Niger aux Forces armées maliennes lors de leur dernière opération, aboutissant à la reprise de Kidal aux mains des rebelles du CSP (Cadre stratégique permanent).
Selon les dernières informations, les militaires maliens ont bénéficié des moyens militaires fournis par leurs alliés du Niger et du Burkina Faso. Le Niger a prêté un avion-cargo, et selon certaines sources, peut-être même un avion de chasse. De son côté, le Burkina Faso a fourni un drone, ou du moins des munitions pour des frappes de drone. Les deux pays ont également dépêché des officiers au poste de commandement de l’armée malienne basé à Gao.
L’alliance défensive
Cette collaboration militaire est en parfaite cohérence avec les objectifs affichés de l’Alliance des États du Sahel (AES), créée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. L’AES constitue une forme de pacte de défense contre le terrorisme et les rébellions armées. L’article 6 de la charte stipule que « toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force. »
L’appui du Niger et du Burkina Faso à l’offensive malienne vers Kidal démontre concrètement la solidité de cette nouvelle alliance militaire, même si aucun soldat nigérien ni burkinabè n’a été déployé au combat.
Il est important de noter qu’après cette victoire de l’armée malienne, ni la CEDEAO ni d’autres organisations africaines et internationales ne se sont prononcées. Seuls trois États ont ouvertement félicité le Mali après la prise de Kidal, à savoir le Niger, le Burkina Faso et la Russie.
« Il reste encore du chemin à parcourir pour la reconquête de l’intégrité territoriale de nos États, mais nous mènerons ces combats ensemble », a souligné le Président Burkinabè.
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