Niger : Les militaires sollicitent le Président Faure Gnassingbé pour faciliter le dialogue avec la communauté internationale
La diplomatie togolaise est à nouveau sollicitée pour la résolution de la crise au Niger. Le 6 novembre 2023, une délégation du gouvernement de la République du Niger a été reçue en audience au palais à Lomé par le Président togolais Faure Gnassingbé. Cette délégation a sollicité l’aide du Président togolais pour faciliter le dialogue avec la communauté internationale et obtenir le retrait des Forces françaises du Niger.
La délégation était composée du Général de Corps d’Armée Salifou MODY, Ministre d’État, ministre de la Défense nationale, du Colonel Major Abdourahamane AMADOU, ministre de la Jeunesse et des Sports, et du Colonel Ahmed SIDIAN, Haut commandant de la garde nationale.
Les discussions entre les émissaires du Général Abdourahamane TIANI, Président de la transition au Niger, et le chef de l’État togolais ont porté sur les sanctions de la CEDEAO à l’encontre du Niger depuis le coup d’État.
Le Général Salifou MODY, le deuxième homme fort de la junte au Niger, a salué le Président togolais pour son sens de l’écoute et son approche pacifique et constructive dans la gestion des crises, contribuant ainsi au maintien de la stabilité régionale.
Il a également sollicité la facilitation du Président Faure Gnassingbé dans les efforts de dialogue avec la communauté internationale.
« Nous pouvons compter sur des amis, et parmi ces amis, le Togo est à nos côtés« , a-t-il laissé entendre.
L’intérêt général avant tout !
Depuis le coup d’État militaire au Niger, le Togo a exprimé sa volonté d’aider ce pays à résoudre sa crise avec la communauté internationale, tout comme il l’a fait dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali.
Le Togo a d’ailleurs fait partie des pays opposés à une intervention militaire proposée par la CEDEAO pour restaurer l’ordre constitutionnel et rétablir Mohamed Bazoum à la présidence du Niger.
La troisième vice-présidente du parlement de la CEDEAO, Ibrahima Mémounatou, représentant le Togo, avait déclaré lors d’une session extraordinaire du parlement de la CEDEAO le 12 août 2023 que « Le Togo ne saurait cautionner une option de guerre comme solution dans un pays frère et ami comme le Niger.
« On ne saurait éteindre le feu par le feu. (…) La solution est celle de la concertation, du dialogue, car pendant que nous serons en train de faire la guerre, il n’est pas à exclure que d’autres puissances étrangères seraient en train de profiter de nos ressources« , a-t-elle ajouté.
Un engagement permanent en faveur de la paix et de la stabilité sur le continent
Loin de cautionner la prise de pouvoir par la force sur le continent, le soutien du Président togolais au Niger vise des objectifs bien précis. Il s’agit de garantir la sécurité et la stabilité dans une sous-région déjà fragilisée par les attaques terroristes dans plusieurs pays, dont le Niger.
« Le Togo a toujours été du côté de la paix, et le Togo s’oppose à toute prise de pouvoir par la force, le Togo s’oppose à tout coup d’État. Mais dans la situation particulière de votre pays, le Togo prend l’engagement, le Togo veut vous aider afin qu’il y ait la paix, l’harmonie et la stabilité dans notre région. Aider le Niger, c’est aider la CEDEAO, c’est aider la région, sinon, c’est toute la région qui va s’ébranler« , a précisé, le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, Prof. Robert Dussey.
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#Lome2024 #Panafrican#Panafricanism #LPSF#LPSF2023 #OurAfrica #USA @StateDept @AsstSecStateAFSuite à l audience accordée par le Président Faure Gnassingbé, je voudrais :
– vous… pic.twitter.com/qKfU97swVm— Robert Dussey (@rdussey) November 6, 2023
Le Togo comme garant aux côtés des États-Unis
À l’issue de la visite des autorités nigériennes à Lomé, il a été annoncé la création d’un Groupe de Soutien à la Transition au Niger (GST-Niger). Ce groupe sera co-présidé par les deux pays sous l’égide de l’Alliance Politique Africaine (APA). Ses missions incluent la facilitation du dialogue entre le gouvernement de transition et la communauté internationale, ainsi que la fourniture d’un appui adapté à la situation du pays.
La première mission du Togo consistera à faciliter, aux côtés des États-Unis d’Amérique, le retrait des forces françaises du Niger.
« Nous avions demandé que les États-Unis puissent servir de garants, mais nous avons surtout exigé et demandé que le Togo soit notre garant dans cet accord. Nous sommes disposés à travailler avec le Togo« , a déclaré, le Général Salifou MODY après sa rencontre avec le Numéro 1 du Togo.
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