Les syndicats du secteur bancaire alertent sur une mortalité anormalement élevée au sein de SUNU Bank Togo depuis le changement d’actionnariat en 2018. Selon les données communiquées par SYNBANK lors de son assemblée générale du 16 août, SUNU Bank Togo enregistre une mortalité exceptionnellement élevée parmi ses employés depuis 2018.
Les chiffres présentés par le syndicat révèlent une évolution préoccupante : de 3 décès comptabilisés entre 2010 et 2017 sous l’ancienne direction BPEC, le nombre est passé à 12 décès entre 2018 et 2025 sous la direction du groupe SUNU, soit une multiplication par quatre.
Pour le Secrétaire général du SYNBANK, Awoula Yati BABA et ses collègues, cette hausse coïncide avec le rachat de l’établissement par le groupe SUNU en 2018 et l’arrivée d’un nouveau management. Les représentants syndicaux (SYNBANK et SYNASSUR) établissent un lien direct entre cette mortalité accrue et la dégradation des conditions de travail au sein de la banque.
« Le personnel subit régulièrement des menaces, intimidations et harcèlements entraînant l’augmentation des cas d’hypertension », affirme SYNBANK dans sa déclaration, comparant la situation à celle vécue chez France Télécom dans les années 2010.
Les syndicats dénoncent par ailleurs la réduction unilatérale par la direction des montants d’assurance décès versés aux familles des employés défunts, malgré l’existence d’un contrat d’assurance souscrit depuis 2007.
Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de tensions sociales dans le secteur bancaire togolais, les syndicats dénonçant des pratiques de harcèlement moral et des inégalités salariales criantes dans plusieurs établissements.
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Voir aussi : Secteur bancaire togolais : SYNBANK et SYNASSUR dénoncent des « injustices » et menacent d’actions
