Valoriser le Cinéma Togolais : L’Engagement d’Etsomawumé Koffi Ametefe pour un avenir prometteur

Comment faire en sorte que le cinéma togolais soit valorisé, reconnu à l’international et qu’il contribue au bien-être de ses acteurs ? C’est le combat quotidien mené par Etsomawumé Koffi Ametefe, président du Mouvement Vision Amour du Cinéma (MVAC).
En tant qu’initiateur des Togo Casting Awards, ce promoteur culturel s’engage à jouer un rôle clé pour faire du septième art un levier économique et un créateur d’emplois. Après un diagnostic approfondi, Etsomawumé Koffi Ametefe met en lumière les lacunes du cinéma togolais.
« Le cinéma togolais ne se porte pas bien. De nombreuses actions sont nécessaires pour le rendre plus compétitif sur la scène internationale. C’est un travail de fond qui doit être entrepris. Nous avons besoin d’un marché culturel pour le cinéma, d’infrastructures adéquates, ainsi que de fonds pour la promotion et d’aides à la culture destinées aux jeunes cinéastes et artistes. Il est également crucial d’accéder au marché international du cinéma », a-t-il plaidé.
Le soutien technique et financier n’est pas le seul défi auquel le cinéma est confronté actuellement. « Dans notre démarche pour favoriser l’émergence du cinéma, nous proposons un appui à la formation professionnelle de deux ans en art dramatique, conformément au code du cinéma, au statut des artistes et aux recommandations de l’UEMOA, qui soulignent l’importance de ces actions prioritaires. Cependant, nous déplorons le manque d’attention portée à nos initiatives, malgré notre volonté d’aider et de soutenir les efforts gouvernementaux.
En effet, le Mouvement Vision Amour du Cinéma (MVAC) s’est donné pour mission de former gratuitement des jeunes et des femmes togolais en art dramatique. Cette formation professionnelle permettra au pays de disposer d’acteurs compétents, capables de représenter le Togo à l’international avec des films de haute qualité.
« Le cœur du cinéma, ce sont les acteurs. Notre ambition est de former des professionnels capables non seulement de jouer, mais d’incarner véritablement leurs rôles, une compétence essentielle pour briller sur la scène internationale. Pour cela, nous avons besoin du soutien de l’État. C’est pourquoi nous avons engagé des démarches auprès de notre ministère de tutelle », a déclaré Ametefe.
Pour mener à bien son projet, le Mouvement Vision Amour du Cinéma a signé un partenariat avec la mairie du Golfe 7, commune choisie pour accueillir la toute première formation professionnelle en art dramatique de 2025 à 2027. La fédération togolaise des cinéastes (FETOCI) a également salué cette initiative du MVAC.
« Nous avons examiné avec une attention particulière votre requête et la trouvons très pertinente. De plus, le projet de détection et d’initiation de nouveaux talents (Togo Casting Awards), dont vous détenez les droits d’auteur, mérite toute notre attention et doit être soutenu », a indiqué le président de la FETOCI dans une lettre de réponse.
Prévu pour démarrer cette année, le projet est toutefois menacé par un manque de financement. Le MVAC espère obtenir le soutien du ministère de la Culture à travers le Centre national du cinéma pour mettre en œuvre ce programme de formation professionnelle, qui sera bénéfique pour l’insertion des jeunes togolais dans le secteur du cinéma.
« Ce que nous tentons de réaliser est très sérieux. Sans formation professionnelle, il sera impossible pour le Togo de remporter de grands prix cinématographiques à l’international. Depuis le début de ce projet, nous avons reçu des éloges et des invitations significatives. En 2021, nous avons reçu une lettre d’appréciation de projets de la part du Président des scénaristes africains francophones de Côte d’Ivoire (ASAF-CI), qui est également le Secrétaire Général Adjoint de la Fédération Internationale des Scénaristes Africains Francophones basés au Sénégal. En 2023, le Pan African Film Festival and Art nous a invités à participer à la 32e édition du festival de film et des arts qui s’est déroulée à Los Angeles, aux États-Unis. Cela montre que notre travail est reconnu ailleurs. Aujourd’hui, sans le soutien de l’État, nous, les jeunes, ne pouvons pas véritablement contribuer au développement du pays et du secteur cinématographique en particulier. Nous appelons donc une fois de plus notre ministère à nous soutenir », a lancé M. Etsomawumé Koffi Ametef.