Au Togo, l’exportation de noix et d’amandes de karité vient d’être suspendue. Cette mesure, décidée conjointement par les ministères du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, de l’Économie et des Finances, ainsi que de l’Agriculture, de l’Hydraulique villageoise et du Développement rural, vise principalement un but : celui de résoudre les problèmes d’approvisionnement que rencontrent les unités locales de transformation. Ces dernières font face à une pénurie croissante de matière première, compromettant leur fonctionnement optimal.
Un déséquilibre entre production et capacité industrielle
Le Togo compte une dizaine d’unités de transformation, mais sa production nationale, estimée à 40 000 tonnes annuelles, s’avère insuffisante pour répondre à leurs besoins. Les principaux acteurs industriels comme NIOTO et Label d’Or, avec des capacités de traitement respectives de 35 000 et 10 000 tonnes d’amandes par an, peinent à s’approvisionner adéquatement.
Classé septième producteur mondial de karité, le Togo représente 5% du marché d’exportation ouest-africain, avec plus de 25 000 tonnes expédiées annuellement vers l’international. Cette orientation exportatrice a créé un déficit sur le marché intérieur, entravant le développement des transformateurs locaux.
En somme, cette mesure s’inscrit dans une vision plus large d’industrialisation défendue par les autorités togolaises. L’objectif est de valoriser la production locale en renforçant les capacités de transformation sur place, permettant ainsi de générer davantage de valeur ajoutée et de réduire la dépendance du pays aux marchés extérieurs.
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