Au Niger, le processus de transition amorcé après le coup d’État de 2023 prend une nouvelle direction. Ce mercredi 26 mars 2025, le Général Abdourahamane Tiani a été officiellement désigné pour diriger le pays durant les cinq prochaines années, marquant ainsi la clôture des assises nationales.
Deux ans après avoir renversé l’ancien président Mohamed Bazoum, l’ex-chef de la garde présidentielle renforce son emprise sur le pouvoir. Cette période de cinq ans, baptisée « Période de Refondation », reste toutefois ouverte à une éventuelle prolongation en fonction des impératifs sécuritaires et des avancées des réformes institutionnelles.
La « Période de Refondation » a pour objectif déclaré de réorganiser les institutions du pays et d’adapter la gouvernance aux réalités socio-culturelles nigériennes. Lors de la cérémonie, la promulgation de la Charte de la Refondation a été officialisée, consolidant le cadre juridique de cette nouvelle phase de transition.
Dans le même temps, Abdourahamane Tiani a été promu au rang de général d’armée, renforçant davantage son autorité symbolique et institutionnelle.
Dissolution des partis politiques
Dans une décision radicale, le Général Tiani a également annoncé la dissolution de tous les partis politiques nigériens. Cette mesure, justifiée par les autorités comme une étape nécessaire pour refonder le système politique, suscite des interrogations sur l’avenir du pluralisme et de la démocratie au Niger.
Avec cette annonce, le Niger entre dans une nouvelle phase de son histoire politique, marquée par une concentration accrue du pouvoir entre les mains des militaires et une incertitude quant au retour à un régime civil. Pour les défenseurs des droits de l’homme, cette situation porte un coup dure à la démocratie dans le pays.
Lire aussi : Sénégal : Macky Sall crucifie le pays avec une dette cachée de 4 585 milliards Fcfa
