Mises en place en 2018 pour compléter l’action des juridictions traditionnelles et offrir aux citoyens un cadre de règlement des litiges du quotidien, les maisons de justice continuent de gagner en popularité auprès des Togolais. L’année 2024 a été marquée par une augmentation notable du nombre de dossiers traités, confirmant l’intérêt grandissant des populations pour ce mécanisme alternatif de résolution des conflits.
Au total, 5 518 saisines ont été enregistrées dans les 16 maisons de justice opérationnelles à travers le pays, soit une progression de 22 % par rapport à 2023, où l’on comptait 4 513 recours. Comparé à 2022, où 3 853 dossiers avaient été traités, l’augmentation atteint 43 %, témoignant de l’efficacité du dispositif et de la confiance qu’il inspire aux justiciables.
En parallèle, le taux de réussite des médiations et conciliations a également progressé, passant de 85,80 % en 2023 à plus de 90 % en 2024, preuve du rôle clé joué par ces structures dans le règlement pacifique des différends.
Ces résultats encourageants ont retenu l’attention de la communauté internationale. Lisa Rosen, Vice-présidente de la Banque mondiale en charge des questions d’éthique, a salué ces avancées lors d’une visite à la maison de justice d’Agoè Nyivé, dans la région du Grand Lomé.
Soutenu depuis son lancement par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le projet vise à étendre progressivement le réseau des maisons de justice afin de rendre la justice plus accessible aux citoyens, en particulier dans les zones éloignées des tribunaux classiques. Une ambition que le gouvernement togolais entend poursuivre, en renforçant les capacités et la couverture de ces structures de médiation.
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