Education

Togo : L’école ne doit pas être une « colonie de papa et maman »

Au Togo, l’exclusion de quarante-trois (43) élèves auteurs de grossesses sur leurs camarades dans la région des Plateaux suscite des débats. Les avis s’opposent face à la décision des autorités éducatives. Certains pensent que l’exclusion de ces élèves futurs papas n’est pas la solution. Pour d’autres, c’est la meilleure sanction pour dissuader les potentiels candidats.

Un internaute partage son avis et estime que laisser les auteurs de grossesses sans sanctions disciplinaires serait synonyme d’un laisser-aller et signe d’encouragement de cet acte qui entrave l’éducation de la jeune fille.

« Notre jeunesse meurt et nous devons tous nous mobiliser, loin d’exercer toute police des amours. Vous êtes parent d’élève et votre fils enceinte une fille de sa classe ou de son établissement, vous serez très heureux ? On va alors laisser les deux élèves, l’enceinteur et l’enceintée dans le même établissement et cela sera un bel exemple pour les autres, sachant qu’un élève a même engrossé trois filles de son établissement. L’école n’a d’ailleurs pas exclu définitivement ces élèves mais leur demande de changer de région éducative devant des actes contraires aux valeurs de l’école. L’école accepte déjà les filles enceintes mais n’acceptera pas les enceinteurs pour faire une colonie de papa et maman à l’école », a réagi un internaute.

Pour celui-ci, il y a un temps pour faire les bébés dans la vie et à force de cautionner de telles forfaitures, la société deviendra une société « d’assistés » créant toujours des problèmes « insolubles » aux dirigeants politiques.

Ce que dit la loi

Selon les informations obtenues auprès des autorités éducatives, la légalité de la décision du DRE tire son fondement d’une lecture croisée des articles 19, 32 et 34 de la loi N°2022-020 du 2 décembre 2022 visant à protéger les apprenants contre les violences à caractère sexuel.

L’article 19 de cette loi stipule : « Quiconque met enceinte une apprenante régulièrement inscrite dans un établissement d’enseignement ou dans un centre d’apprentissage ou de formation professionnelle encourt une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et une amende d’un million à cinq millions de francs CFA. »

Cette disposition est imprécise sur l’âge de l’auteur. C’est donc en vertu de l’article 32 qui prévoit des sanctions disciplinaires sans considération des sanctions pénales contre tout auteur de violences et faisant une lecture extensive (lato sensu) de l’article 19 que la décision d’exclusion a été prise. Cette sanction a donc été prononcée indépendamment de la sanction d’exclusion d’un degré inférieur qui peut être prononcée par le chef d’établissement à la suite du conseil disciplinaire de l’école conformément à l’article 34 de la loi.

Lire aussi : Plateaux : Un élève de 6e et 42 autres exclus pour avoir mis enceintes des jeunes filles

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