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Pêche : Comment sera la sauce des Togolais sans poisson ?

Le Togo, longtemps tributaire des importations pour répondre à la demande en produits halieutiques, intensifie ses efforts pour développer sa production locale. Grâce à des politiques incitatives, des infrastructures modernes et un accompagnement renforcé, le gouvernement œuvre à l’autosuffisance en matière de pêche et d’aquaculture, tout en favorisant la création d’emplois durables.

Doté d’une vaste façade maritime et de nombreux plans d’eau intérieurs, le Togo possède un fort potentiel halieutique. Cependant, la production locale, longtemps restée insuffisante, ne couvrait qu’une part limitée des besoins nationaux. Chaque année, le pays est contraint d’importer des milliers de tonnes de poisson, ce qui alourdit sa balance commerciale. Face à cette situation, l’État a adopté une stratégie ambitieuse visant à renforcer la production halieutique. L’enjeu est de taille : réduire la dépendance aux importations et garantir la sécurité alimentaire, le poisson étant une source essentielle de protéines pour de nombreux ménages.

Pour y parvenir, l’aquaculture est devenue un axe prioritaire du développement. Le gouvernement soutient la pisciculture en proposant des formations techniques, des financements adaptés et la distribution d’alevins de qualité aux producteurs.

Dans cette dynamique, un port de pêche a été aménagé à Gbétsogbé afin d’augmenter la production nationale, d’améliorer la conservation des produits et d’optimiser leur commercialisation. De plus, les autorités subventionnent du matériel moderne (moteurs hors-bord, filets adaptés, chambres froides) pour accroître la productivité des pêcheurs et limiter les pertes post-capture. Une attention particulière est également accordée aux communautés vivant de la pêche sur le lac Nangbéto, l’un des principaux foyers de production piscicole du pays.

Par ailleurs, la surexploitation et la pêche illicite qui menaçaient les stocks halieutiques sont en régression. De nouvelles mesures réglementaires ont été instaurées, notamment des périodes de repos biologique et des contrôles renforcés sur l’utilisation des engins de pêche.

Le besoin national

En matière de besoins nationaux en produits halieutiques, la norme de consommation moyenne établie par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) stipule que chaque personne devrait consommer au moins 13 kg de poisson par an. Sur cette base, le besoin national en produits halieutiques de 2025 à 2027 est estimé à 3,5 mille tonnes au Togo.

Le pays a donc investi massivement dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture. Ces investissements ont permis d’installer des cages flottantes et d’acquérir des intrants tels que les provendes et les alevins. Ces efforts ont ainsi permis de doubler la production piscicole, passant de 730 tonnes en 2020 à 1 568 tonnes en 2023.

D’autres initiatives phares ont été mises en place, notamment l’interdiction d’importer le tilapia afin de favoriser la production locale, la création de l’IFAD-Aquaculture à Elavagnon pour former des techniciens aquacoles et la mise en place d’un pôle d’accompagnement piscicole en cages flottantes à Nangbéto. Cette dernière initiative favorise l’acquisition d’expérience et l’insertion professionnelle des jeunes formés à l’IFAD-Aquaculture.

Les efforts déployés par le gouvernement togolais dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture visent à garantir une autosuffisance alimentaire et à renforcer l’économie locale.

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