Togo : Un arsenal robuste contre la traite des enfants

Le gouvernement togolais intensifie sa lutte contre la traite et l’exploitation des enfants à travers un dispositif législatif et opérationnel renforcé. Cette mobilisation témoigne d’une volonté politique forte de protéger les plus jeunes et d’éradiquer ce fléau qui touche encore de nombreuses familles.
Un cadre juridique solide et des mécanismes d’intervention efficaces
Le pays s’est doté d’instruments juridiques robustes, notamment à travers le nouveau Code pénal de 2015 et l’arrêté sur les travaux dangereux interdits aux enfants. La création en 2021 de la Commission nationale de lutte contre la traite des personnes marque une étape décisive dans ce combat. Des accords de coopération ont également été signés avec les pays voisins pour lutter contre la mobilité transfrontalière et l’exploitation des mineurs.
Le système de protection s’appuie sur des outils concrets comme la ligne verte « Allô 1011 », renforcée en 2018 par une plateforme de signalement par SMS. Les cellules de protection de l’enfant, déployées sur l’ensemble du territoire, assurent un accompagnement psychosocial et juridique aux victimes. Cette approche globale s’inscrit dans le cadre du plan d’action national de lutte contre les pires formes de travail des enfants (2020-2024).
Au-delà des aspects répressifs, le gouvernement mise sur la prévention. La stratégie nationale de justice pour enfants (2021-2025) prévoit un système de recueil des plaintes adapté aux mineurs. Des programmes de parentalité positive et de formation professionnelle pour les jeunes à risque complètent ce dispositif préventif.
Des peines pour dissuader le trafic et la maltraitance des enfants
Le trafic, les placements illégaux ou le confiage d’enfants ayant conduit à l’exploitation, la maltraitance, la négligence ou à d’autres formes de violence sont punis par la loi. Le Code pénal prévoit une peine d’emprisonnement de deux (2) à cinq (5) ans et une amende allant d’un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, ou l’une de ces deux peines, pour les auteurs et complices de la traite d’enfants, quel que soit le lieu de départ ou de destination de ces derniers. Cette peine peut varier en fonction des circonstances.
De plus, toute personne qui vend un enfant est passible d’une peine de cinq (5) à dix (10) ans de réclusion et d’une amende allant de cinq millions (5 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA.