Des ponts pour renforcer la connectivité

Le Togo poursuit activement sa politique d’infrastructures modernes et durables à travers la construction et la réhabilitation de ponts stratégiques sur l’ensemble du territoire national. Ces ouvrages d’art, essentiels à la fluidité du trafic et à la sécurité des usagers, constituent un levier majeur pour le développement économique en facilitant le transport des biens et des personnes.
Ces dernières années, le pays a intensifié ses efforts dans ce domaine avec plusieurs réalisations emblématiques. Parmi celles-ci, le pont de Koumongou dans la région des Savanes se distingue par ses 160 mètres de longueur. Cette infrastructure permet désormais de franchir la rivière en toute sécurité, quelle que soit la saison.
Le pont d’Amakpapé figure également parmi les ouvrages récemment renforcés pour répondre à l’augmentation du trafic et améliorer la fluidité des échanges. Ces infrastructures jouent un rôle crucial en reliant les zones agricoles aux marchés urbains, facilitant ainsi l’acheminement des produits locaux.
En mars 2024, le président Faure Gnassingbé a donné le coup d’envoi d’un programme d’envergure visant la construction de 21 ponts répartis dans les cinq régions économiques du pays. Cette initiative s’inscrit dans les projets prioritaires de la Feuille de route gouvernementale, en conformité avec la politique nationale de développement agricole et de désenclavement.
Ces ouvrages de franchissements modulaires mixtes de type uni bridge seront déployés dans 17 préfectures, dont 7 dans la préfecture de l’Est-Mono. Conçus sous forme de ponts à poutres caissons en acier ou mixte (acier-béton), ils présentent une longueur standard comprise entre 6,10 et 11,40 mètres. Leur principal avantage réside dans leur conception modulaire permettant un assemblage et un montage sur site dans des délais relativement courts.
Des progrès rapides et significatifs
À fin décembre 2024, le bilan d’exécution a révélé un taux d’avancement impressionnant de 45% en seulement huit mois, dépassant les prévisions initiales. Ce programme d’envergure est financé à hauteur de 65 milliards de francs CFA, dont 50 milliards apportés par la France et 15 milliards par l’État togolais.
Une fois achevés, ces ponts modulaires s’étendront sur une distance totale de 2 271,6 mètres linéaires, transformant radicalement l’accessibilité de nombreuses zones rurales.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de désenclavement des régions. En 2023, le pays a réalisé 3 000 kilomètres de pistes rurales et achevé 3 000 unités d’ouvrages de franchissement, selon le PNUD. Ces aménagements ont considérablement amélioré l’accès aux services essentiels comme la santé, l’éducation et les marchés pour les populations rurales.
Dans sa dynamique de développement infrastructurel, le gouvernement togolais prévoit de poursuivre cet élan avec la construction et la réhabilitation de plus de 4 000 km de pistes rurales supplémentaires. Au vu des progrès déjà accomplis, cet objectif ambitieux semble tout à fait réalisable.
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