Le Togo a organisé, ce samedi 15 février 2025, ses premières élections sénatoriales, marquant une étape importante dans la mise en place de la seconde chambre du Parlement. Ces élections se sont déroulées au suffrage universel indirect dans 39 circonscriptions électorales.
Au total, 1 527 conseillers municipaux et 179 conseillers régionaux, communément appelés « grands électeurs », ont été mobilisés pour élire les 41 sénateurs qui siégeront au Sénat togolais. Les bureaux de vote, ouverts à 7h dans les chefs-lieux des 39 circonscriptions, ont fermé leurs portes à 16h.
Selon les premières tendances et les résultats partagés sur les réseaux sociaux, le parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR), a remporté la majorité des sièges. Les résultats provisoires officiels devraient être publiés prochainement par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’institution chargée de l’organisation et de la supervision du scrutin.
Si certains partis de l’opposition, tels que BATIR, ADDI (dirigé par le Professeur Aimé GOGUE), CLE et UFC, ont présenté des candidats pour ces sénatoriales, d’autres formations ont choisi de boycotter le scrutin. Parmi ces dernières figurent l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), les Forces Démocratiques pour la République (FDR) et la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP).
Particulièrement, la DMP a qualifié les sénatoriales de « grande illusion », accusant les candidats issus de l’opposition d’être des « traîtres ».
Conformément à la nouvelle Constitution promulguée en 2024, dans le cadre de la Ve République, le Sénat togolais est composé de 61 membres. Parmi eux, 41 sont élus pour un mandat de six ans au suffrage universel indirect par les grands électeurs, à savoir les conseillers régionaux et municipaux. Les 20 autres sénateurs sont désignés directement par le président de la République, Faure Gnassingbé.
