L’ANASAP évolue : Un nouveau décret pour moderniser la gestion de la salubrité au Togo

Le gouvernement togolais a examiné jeudi en première lecture une modification du décret régissant l’Agence Nationale d’Assainissement et de Salubrité Publique (ANASAP).
Cette révision du décret n°2013-082/PR vise à adapter le cadre réglementaire aux réalités opérationnelles de l’agence après une décennie d’activité.
Une évolution naturelle des missions
Initialement conçue comme un organisme d’appui-conseil, de concertation, de coordination et de contrôle, l’ANASAP a progressivement étendu son champ d’action. Face à l’urgence d’une situation d’insalubrité critique, particulièrement à Lomé, l’agence s’est engagée dans des interventions directes sur le terrain. Cette adaptation pragmatique s’est révélée efficace au cours des dix dernières années selon le gouvernement togolais.
Ainsi, le nouveau décret vise plusieurs objectifs essentiels : aligner le cadre réglementaire avec les activités effectives de l’agence ; intégrer les spécificités de l’administration décentralisée ; prendre en compte la création du district autonome du Grand Lomé et clarifier la répartition des attributions entre les différents acteurs.
Cette réforme s’inscrit dans une démarche plus large visant à garantir aux populations un environnement public propre et un cadre de vie sain. En redéfinissant clairement les responsabilités de chaque intervenant dans la chaîne de l’assainissement et de la salubrité, le décret devrait permettre une action plus efficace et mieux coordonnée.
Rappelons que l’insalubrité figure parmi les principales causes des inondations dans la capitale. Les caniveaux, initialement conçus pour l’évacuation des eaux pluviales, sont malheureusement transformés en dépotoirs. Certains citoyens n’hésitent pas à boucher ces infrastructures avec des ordures ménagères ou même à les jeter en pleine rue.
Lire aussi : Diplomatie togolaise : le Colonel Ouro-Koura Agadazi nommé en France