Coopération

À Berlin, le ministre Dussey rappelle aux Occidentaux ce qu’est l’Afrique et le mal qu’ils ont fait au continent

À Berlin, le ministre Dussey rappelle aux Occidentaux ce qu'est l'Afrique et le mal qu'ils ont fait au continent

Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, le Professeur Robert Dussey, a prononcé un discours remarquable ce 29 janvier 2025 au siège de la KfW à Berlin (Allemagne), lors de la cérémonie inaugurale du symposium en commémoration des 140 ans de la conférence de Berlin 1884-85, sur le thème : « La conférence de Berlin 1884-1885 ou le partage de l’Afrique sans l’Afrique ».

Dans son intervention, le chef de la diplomatie togolaise n’a pas mâché ses mots en évoquant les injustices infligées au continent africain par les puissances étrangères, en particulier les Occidentaux, depuis des siècles.  

« Vous savez, pour nous, la Conférence de Berlin, c’est le partage de l’Afrique sans l’Afrique. La Conférence de Berlin, c’est le partage de l’Afrique sans les Africains », a rappelé le ministre au lutrin de la conférence.  

Il a tenu à rappeler également la misère dans laquelle ces décisions d’intérêt unilatéral ont plongé le continent, malgré ses potentialités en ressources naturelles.  

« L’Afrique, avec une superficie de plus de 30.370.000 km², est plus grande que toute l’Europe, la Chine et les États-Unis unis. L’Afrique possède 60 % des terres arables, 90 % des réserves de matières premières, 40 % des réserves mondiales d’or. L’Afrique regorge plus de 33 % des réserves mondiales de coltan, métal utilisé pour la production de téléphones et d’équipements électroniques. 60 % des réserves mondiales de cobalt, métal utilisé pour la fabrication des batteries de voitures. L’Afrique est riche en pétrole, en gaz naturel, en manganèse, en fer, en bauxite, etc. L’Afrique représente pour nous l’avenir de l’humanité. Oui, c’est ce continent, c’est cette partie du monde qui a été divisée. C’est cette partie du monde que certains ont partagée, que vous aviez partagée selon les intérêts d’un continent et non les intérêts des Africains », a-t-il déclaré.  

Le chef de la diplomatie togolaise exige une Afrique respectée, libre avec une forte représentativité dans les instances internationales.  

« 140 ans après la conférence de Berlin, l’Afrique entend être au centre de ses propres décisions, s’autodéterminer, parler d’elle-même et porter sa propre voix sur la scène internationale. Le renouveau actuel de l’idéal panafricain sur le continent et chez les diasporas africaines devrait être compris comme tel », a ajouté le ministre togolais.  

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