Le Mali, le Niger et le Burkina Faso rejettent catégoriquement la proposition de la CEDEAO

Pour le Mali, le Niger et le Burkina Faso, il n’est pas question de rester au sein de l’organisation pendant six mois supplémentaires.

Les trois pays réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont fermement opposé leur veto à la proposition de l’organisation sous-régionale visant à étendre leur période de retrait définitif de six mois.

La décision de la CEDEAO de reporter l’échéance de janvier à juillet 2025 a été vivement critiquée par les trois États sahéliens qui y voient une ingérence orchestrée par la France et ses alliés dans la région.

Dans un communiqué officiel, le président malien Assimi GoïtaAssimi Goïta, s’exprimant au nom de l’AES, a qualifié cette extension de « manœuvre étrangère » destinée à entraver leur processus d’émancipation, précisant que « cette décision unilatérale ne nous engage en rien ».

Les accusations portées par l’AES vont plus loin. L’alliance dénonce le rôle présumé de puissances étrangères dans le soutien logistique et financier aux groupes terroristes opérant dans le Sahel et le bassin du lac Tchad. Face à ces menaces, les trois pays ont renforcé leur dispositif sécuritaire et appelé leurs populations à la vigilance.

Malgré les tentatives de médiation entreprises par le Sénégal et le Togo, la situation reste tendue. L’AES maintient sa position, accusant la CEDEAO d’être sous l’influence d’intérêts étrangers, particulièrement français.

Dans ce contexte de rupture profonde avec l’organisation ouest-africaine, les trois États poursuivent le renforcement de leur coopération militaire et politique au sein de l’AES, affirmant leur volonté de développer un modèle indépendant face à ce qu’ils considèrent comme des pratiques néocoloniales.

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