La Chambre des représentants du Nigeria a adopté, le 11 mars 2025, une loi ordonnant à la Commission nigériane des communications (NCC) de restreindre l’accès aux sites diffusant du contenu pornographique. Présentée par le député Dalhatu Tafoki, cette décision s’inscrit dans une volonté de moralisation de l’espace numérique, un sujet qui divise déjà l’opinion publique.
Selon le parlementaire, la pornographie en ligne constitue une menace croissante qui n’a jamais été véritablement encadrée dans le pays. Il justifie cette initiative en mettant en avant l’identité religieuse du Nigeria, où les grandes confessions interdisent la nudité et l’obscénité sous toutes leurs formes.
Pour lui, ce type de contenu met en péril les valeurs traditionnelles nigérianes et contribue à la dégradation du tissu social.
Lors des débats parlementaires, il a dénoncé une “invasion de contenus dégradants”, des propos qui ont été chaleureusement applaudis par une partie significative de l’hémicycle.
Un bel exemple à suivre
Dans la pratique, la loi impose aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer l’accès aux sites pornographiques sous peine de sanctions.
Son adoption s’inscrit dans un contexte plus large où plusieurs pays africains, comme le Ghana et le Kenya, réfléchissent à des mesures similaires pour encadrer l’usage d’Internet, bien que le Nigeria semble être allé plus loin que ses voisins.
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