MNL-Freedom Togo : François Boko crie à l’infiltration, Kofi Yamgnane dément et rassure
MNL-Freedom Togo : François Boko crie à l'infiltration, Kofi Yamgnane dément et rassure

Une crise majeure secoue le Mouvement National de Libération MNL-Freedom Togo, une organisation de l’opposition togolaise basée en France, suite à des accusations graves d’infiltration formulées par l’un de ses principaux leaders.
Me François Akila-Esso Boko, premier vice-président du mouvement et ancien ministre de l’Intérieur et de la sécurité du Togo, a créé une onde de choc en dénonçant dans un communiqué publié le 28 janvier 2025 une « infiltration en profondeur » du mouvement par les services togolais. Ces allégations ont conduit à son retrait de l’organisation, évoquant des « divisions et tensions insurmontables sur les orientations stratégiques ».
Cette annonce a provoqué une réaction immédiate des autres dirigeants du mouvement. Jean Sylvanus Olympio, Secrétaire général du MNL-Freedom Togo, a rapidement contesté ces affirmations, qualifiant la situation de « trahison » plutôt que de « coup de tonnerre ». Il a notamment précisé n’avoir reçu aucune lettre officielle de démission de la part de François Boko.
De son côté, le président du mouvement, Kofi Yamgnane, dans un communiqué publié le 31 janvier dit prendre acte du retrait de Me Boko. Cependant, l’opposant togolais a catégoriquement démenti toute infiltration, soulignant que le MNL-Freedom Togo « ne connaît aucun courant idéologique en son sein » et que « son agenda n’est dicté par aucune force extérieure ».
Pour rappel, le MNL-Freedom Togo avait été fondé en juillet 2024 à Paris par ces trois personnalités politiques dans le but de promouvoir l’alternance politique au Togo. Cette crise intervient donc à peine six mois après sa création, soulevant des questions sur l’avenir et la cohésion du mouvement.
Dans sa note, Kofi Yamgnane a réaffirmé la détermination du mouvement à poursuivre son combat aux côtés des autres forces démocratiques, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Togo, pour l’établissement d’un véritable État de droit dans le pays.