Agression de journalistes à Lomé : Le SYNJIT exige une enquête
Agression de journalistes à Lomé : Le SYNJIT exige une enquête
Le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT) a vivement réagi suite à l’agression violente survenue dimanche au siège de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) à Lomé, où plusieurs journalistes ont été pris pour cible alors qu’ils couvraient une rencontre citoyenne.
Selon le communiqué publié lundi par le syndicat, des individus non identifiés ont fait irruption lors d’un événement qui avait pour orateur principal le député sénégalais Guy Marius Sagna. Les assaillants s’en sont pris aux participants, y compris aux professionnels des médias présents pour couvrir l’événement.
Un journaliste témoin des faits, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a décrit une scène de chaos : « Nous étions dos à l’assistance. Soudain, lorsque le député Sagna a demandé à l’assemblée de se lever pour l’exécution de l’hymne national du Togo, des chaises ont commencé par voler au-dessus de nos têtes. J’en ai même reçu une dans le dos. C’était la panique totale. »
Le même témoin rapporte avoir été dépossédé de son téléphone alors qu’il tentait de filmer une femme blessée à l’extérieur du bâtiment.
Le SYNJIT condamne fermement ces actes qu’il qualifie d' »intolérables » et qui, selon lui, portent atteinte à la liberté de la presse et au droit à l’information. Le syndicat exige que toute la lumière soit faite sur ces événements et que les responsables soient traduits en justice.
« Les journalistes jouent un rôle essentiel dans toute société démocratique en garantissant le droit du public à l’information. Les violences physiques et les intimidations à leur égard constituent une violation flagrante de la liberté de la presse, un pilier fondamental de toute démocratie », souligne le communiqué.
Le syndicat appelle l’État togolais à prendre ses responsabilités en garantissant la protection des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions. Il exprime également sa solidarité envers les journalistes blessés et victimes de ces violences, tout en les invitant à rester vigilants lors de la couverture de manifestations publiques.
« Aucune intimidation, menace ou violence, ne sauraient réduire au silence ceux qui se donnent pour mission d’informer en respectant la déontologie de leur profession », conclut le SYNJIT, réaffirmant ainsi son engagement pour la défense de la liberté de la presse au Togo.